Namibie Germanique 11 : Nouvelle - Loin de Vancouver

 


Chapitre 1

Un matin dans les bureaux du nouveau gouvernement de Namibie Germanique à Vancouver.
  • Bonjour, dis je, j'ai reçu un ordre de me présenter pour ma nouvelle affectation
  • Entrez, me dit le garde, faites attention, c'est le désordre permanent, on vient juste d'arriver.
Il faut dire que c'est la folie dans cette ville froide de Vancouver. Depuis que le gouvernement de Namibie Germanique est arrivé en jour 42 avec nos troupes, c'est le branle bas de combat pour administrer les territoires, s'occuper des réfugiés etc.

Une secrétaire très blanche m'amène devant une porte rembourré de coussins vert. Est ce du velours ? Directement nous entrons. Je vois une grande animation autour d'un bureau où un homme maigre  à lunette domine 4 autres personnes qui s'énervent contre lui.
  • Je dois le voir, lui dit l'un
  • Moi  d'abord dit l'autre
  • Vous avez eu tout le temps lors du voyage, c'est moi qui fixe les rdv maintenant, dégagez ! Répond le plus grand.
Il se retourne et d'une voie énergique me dit
  • Qui êtes vous ?
  • Capitaine Jürgen, détaché de le 5 division, on m'a demandé de me présenter.
J'observe avec effrois que le garde est parti
  • Oui mettez vous là, me dit il en désignant une chaise." Et vous dégagez "crie t il a celui qui est actuellement assis dessus.
A peine suis je assis, il rajoute. "Lisez ! En désignant un tas de journaux, Surtout  ce qui concerne New Alexandrovsk"
Intrigué, je déplie le tas de journaux. Ce sont des exemplaires du Vancouver Herald des derniers jours. Je tombe en titre sur la Une d'il y a deux jours. "New Alexandrovsk offert à la Namibie Germanique". L'éditorial est rageur, ne comprenant pas que cette province soit cédé alors que Nouvel-Arkhangelsk a été donné la veille et Vancouver 5 jours plus tôt. Tout cela alors que les troupes de Namibie germanique ne sont même pas là. Édito étonnant quand on sait que la province de Vancouver nous appartient depuis plusieurs jours.

L'édition du lendemain titre sur la cession de la province de Saint Paul qui possède une usine niveau 4, le fleuron de l'Alaska russe avant sa capture par les Nations unies Latino-Américaines. L'éditorial est moins agressif mais ressasse plein d'éléments négatifs tel que l'opposition de la population et son hostilité au nouveau régime qui doit s'appuyer sur des troupes américaines pour faire régner l'ordre.

Soudain, alors que je cherche l'édition du jour, un ouragan traverse la pièce. Je reconnais Antmdh Kabila Kabange en intense discussion avec l'un de ses généraux. Il se tourne vers le grand homme maigre qui dominait la pièce. Tout le monde semble pétrifié devant le gouverneur sauf lui.
  • Bonjour Gouverneur
  • Mmmm. Bonjour Talmikean
Je me tourne vers un des soldats et lui demande
  • C'est qui le gars qui parle avec Antmdh Kabila Kabange ?
  • Tu le connais pas. C'est Talmikean Damu, le précieux aide de camp du gouverneur. On dit que c'est lui qui l'a fait monter dans le train à Léopoldville pour éviter qu'ils ne soient capturé par l'ennemi.
  • Mais où on est ici ? Me dis je
Alors que le gouverneur rentre dans une pièce adjacente, Talmikean se tourne vers moi et me dit de manière sèche.
  • Vous capitaine Jürgen, suivez nous. Et il se dirige vers la pièce attenante.

Directement Talmikean se retourne vers moi après avoir fermé la porte.
  • Vous êtes le capitaine Jürgen, le capitaine de la 10e division, la dernière à avoir quitter le territoire national via le cap ? Le capitaine dont le bateau a été détruit par la chasse allemande.
Il tire une version du Vancouver Herald et commence à lire
  • "Le capitaine Jürgen qui après avoir rejoint un bateau de pêche et n'écoutant que son courage, imposa aux pêcheurs de retourner sur le lieu du naufrage pour récupérer un maximum de soldats"
  • Ces hommes avaient confiance en moi, dis je.
Talmikean continua de lire
  • "Obligeant les pêcheurs à ensuite rejoindre la flotte ce qui amènera 24 hommes et 3 pêcheurs jusqu'à Rio de Janeiro au bout de deux jours de traversé"
Il me regarde
  • C'est bien  vous ?
  • Euh... Oui je n'ai fait que mon devoir
Antmdh Kabila Kabange qui était resté silencieux jusque là dit alors : "Alors vous êtes l'homme de la situation"



Chapitre 2


  • J'ai toujours détesté le bateau, me dit le médecin qui m'accompagne.
Nous sommes sur un transporteur de troupes dans le golf d'Alaska. En regardant la côte vide de tout arbre et le sable noir qui inspire plus la saleté que la beauté, je me dit à moi même :"...
  • Et vous pensez à quoi ? Me dit le médecin qui me coupe dans mes pensées
Je le connais depuis 3h et il ne rate pas une occasion pour se taire. Pouvait on me donner un tel assistant personnel ?
  • Que je viens diriger New Alexandrovsk.
  • Euh oui, dit il se rendant compte de l'absurdité de sa question et retournant ensuite dans son silence

Je repense à la discussion que j'ai eu avec le gouverneur.
"Notre nation est faible aujourd'hui, nous devons développer au maximum nos infrastructures. Nous avons une seule province qui produit du blé. Je compte sur toi pour la gérer. Ton attitude courageuse nous confirme qu'on a besoin de gens comme toi pour redresser ce pays"

Le bateau arrive devant un petit embarcadère en bois devant un groupe de petite maison. Nous sommes en jour 43 et je débarque à New Alexandrovsk.

Sur le quai, un grand malabar avec un bonnet de marin arrive devant moi ?
  • Capt'ain Jürgen ?
J'acquiesce de la tête.
  • On m'envoie vous chercher.
  • J'arrive soldat. Le médecin Topicol m'accompagne
  • Si vous voulez mais on sera serré.

Nous embarquons dans un camion militaire
Le soldat démarre en trombe et nous conduit sur la route qui nous conduit à la capitale. Pendant que nous traversons des grandes plaines désertes et sans arbres.

"La région a toujours été très calme. La plupart des habitants sont des alaskiens pur jus. Bon la guerre fait des morts aussi ici. Il y a trois jours, lors de la conquête par les nations unies latino-américaines. On a perdu des hommes ici mais l'Alaska russe aussi. Ils sont enterrés un peu plus loin la bas".

"Je croyais que la Namibie Germanique n'avait pas envoyé de troupes se battre ici", dit le médecin.

"Vous êtes un soldat des Nations unies latino-américaines non?" Dis au soldat.
  • Absolument capt'ain, soldats O'Hara. Je suis devenu agent de liaison entre vous et mon pays pour que la transition se passe en douceur.
  • Vous avez participé au combats pour la prise de New Alexandrovsk
  • En effet, avec les gars de la 92e Division. Vous allez les rencontrer tout de suite.

Pendant que nous parlions, le camion a pris un petit chemin. Nous arrivons dans une clairière ou quelques soldats et civils travaillent la terre calmement. Un cimetière militaire.
O'Hara met pied à terre.
  • Capitaine Jürgen voulez vous bien rendre hommage aux soldats de la 92 Division. Ils sont mort pour conquérir ce territoire.
Le docteur s'agite. "Soldat. Vous n'avez pas a amener le nouveau dirigeant de la province dans une cérémonie sans protocole, surtout d'une armée étrangère"
Je le foudroie du regard :"Taisez vous Topicol"
Je me met au garde à vous et fait le salut militaire. Le cimetière est silencieux, l'air est froid et humide. Je passe ensuite en revue la première rangée de tombes. Je remonte ensuite dans le camion. O'Hara nous y rejoint et démarre silencieux.

  • C'était de bons gars vous savez !
  • J'en suis sûr, dis je.
  • Ils sont mort pour leur pays et c'est votre gouvernement d'étrangers qui va le récupérer.
  • O'Hara ! La souffrance que vous avez vécu ne vous autorise pas à oublier que d'autres ont souffert aussi. Toute ma patrie est occupée. Ma mère mes frères et soeur vivent sous le joug allemand.
  • Je suis à votre service car vous allez transformer cette province on m'a dit.
  • Je vais tout faire pour y arriver. Ce sont mes ordres.
Il reste silencieux.
Topicol dit alors : "Où nous conduisez-vous maintenant ?"
Au palais de New Alexandrovsk. Vous y êtes attendu





Chapitre 3



Le "Palais" de New Alexandrovsk n'est pas un palais a proprement parler. Il s'agit plus d'une grande maison avec une pyramide sur son sommet avec plusieurs ailes et un grand jardin très travaillé. J'y découvre enfin un peu de couleurs. Les fleurs du jardin sont très bien entretenues.

J'arrive dans la grande salle et tombe nez à nez sur un gros monsieur avec un haut de forme.
  • Qu'est-ce que tu viens faire là ici le noir ?
  • Je vous demande pardon
  • C'est la salle principale du gouvernement. Si tu es perdu, l'entrée de service pour le petit personnel est par là, me dit-il en tendant négligemment le bras.
  • Je suis le capitaine Jürgen de l'armée de Namibie germanique.
Il devient tout pâle et bredouille
  • Toutes, toutes mes excuses... Je pensais comme on parle de la Namibie germanique que vous seriez... germanique
  • Dans Namibie germanique il y a aussi Namibie. Notre armée est mixte pour votre information.
Puis me ressaisissant
  • Laissez-moi passer.
Je m'avance, réfléchis quelques instants, et puis me retourne vers le bonhomme.
  • Comment vous appelez-vous ?
  • Albert Utzich, responsable de la production, me dit-il en allemand.
  • Très bien monsieur Utzich. Allez donc m'annoncer à vos collègues du gouvernement


C'est ainsi que je fis la rencontre du conseil ministériel de la province de New Alexandrovsk.

2 heures plus tard je sors et je retrouve le docteur Topicol et le soldat O'Hara.
  • Montre-moi mes appartements je suis fatigué.

O'Hara nous conduit en voiture devant une maison luxueuse situé à quelques centaines de mètres.
  • Non cela n'ira pas. Où sont stationnés les troupes de Namibie germanique ?
  • La 41e division d'infanterie est stationnée au nord de la ville
  • Vous êtes sur? Demande  Topicol, le voyage a été éprouvant ne pourrions nous pas prendre une nuit pour nous reposer ici?
  • Je suis pas venu ici pour me reposer mais pour faire gagner la guerre à mon pays. Allons-y.
Arrivé au camp militaire, je suis heureux de voir flotter au vent le drapeau de la Namibie germanique.
  • Ça fait 3 jours et c'est toujours le drapeau des nations unies latino américaine qui flotte sur le palais ; vous vous rendez compte.
Je rencontre le capitaine Oeudraogo qui dirige la division.
  • Capitaine je suis le nouveau gouverneur de la province. Je peux compter sur vos troupes pour assurer l'installation de mes quartiers et me fournir une escorte personnelle.
  • Aucun problème Monsieur le gouverneur provincial, cependant notre unité reçoit ses ordres de Vancouver et il est possible qu'on nous appelle sur d'autres fronts puisque la province est calme. Mais comme nous avons installé un bureau de recrutement, il n'y a  aucun souci pour fournir quelques hommes en permanence et assurer votre protection. De plus je vous rassure la région est calme.
  • Merci mais vous ne pouvez m'appeler gouverneur que à partir de demain matin. Je dois prêter serment. Pour le reste c'est vous qui avez pacifié la région ?
  • Oui mais rassurez-vous. Cela n'a pas demandé beaucoup d'efforts. La majorité des alaskiens sont des fermiers qui n'ont pas forcément un bon souvenir de l'Alaska russe. La région a connu pas mal de pénurie au début de la guerre. Et le peu d'infrastructures ne donne pas vraiment d'espoir. Au contraire la population attend beaucoup de votre venue.
  • Vous êtes sur ? Tout les ministres m'ont dit que la population était au bord de l'explosion.
  • Ne leur faites pas confiance, il s'agit de ministre qui était au service de l'Alaska russe puis des Nations unies latino américaine. Ils sont bien installés avec leur réseaux et leur avantages. Ils n'ont aucun intérêt à voir la situation changer

Je bouillonne de colère
  • Quand je pense que ces pleutres m'ont fait des misères pour me dire qu'on ne savait rien produire, que le moral était en baisse et la population au bord de la révolte.
  • Ah il se sont bien moqué de vous. Vous n'avez pas trouvé la ville calme aujourd'hui ?
J'acquiesce
  • On m'a demandé d'imposer un couvre feu de 24h pour éviter les rassemblements. La population voulait vous rencontrer. Et la prestation de serment de demain doit se faire à l'intérieur du Palais et pas sur l'esplanade avec la population comme on fait d'habitude. Veulent sans doute pas  que l'on voit que vous  avez trop de supporters.
Je réfléchis quelques instants
  • Capitaine veuillez envoyer vos hommes chercher les ministres chez eux pour une nouvelle réunion du gouvernement qui aura lieu au palais dans 1h
  • O'Hara prenez 50 hommes. Allez à l'imprimerie locale et diffusez l'information sur affiche que la prestation de serment aura lieu demain sur l'esplanade à midi. Diffusez les dans toute la ville avant le lever du soleil.
A vos ordres, répondirent t ils en coeur.
"Ils vont voir ce qu'ils vont voir ces bourgeois"


Chapitre 4

Une très légère pluie tombe en ce matin ce jour 34 sur la ville de New Alexandrovsk. Je sens les gouttes me piquer les cheveux.
Contrairement à mon habitude je ne porte pas ma casquette de capitaine mais au contraire je suis nu-tête. Topicol m'a conseillé de me donner un aspect civile pour être mieux acceptée par la population.

L'esplanade est rempli le citoyen curieux, de familles de fermiers venus des alentours de la ville et je vois aussi un grand nombre de fonctionnaires sortie sortie des ministères pour faire du nombre. La population est peut-être derrière moi mais elle ne s'est pas présenté en masse malgré tout. Nous avons dû effectuer un petit subterfuge pour avoir une place remplies.


Et là je commence mon discours. J'explique que je viens de prêter serment à la constitution, que nous allons développer cette province pour nous aider à gagner la guerre contre l'Allemagne, que les nations unies latino-américaines et la Namibie Germanique sont alliés dans cette guerre.
Je suis aussi mon plan. Constituer des brigade de choc pour produire un port, installer des voies ferrées dans toute la province et finir par une usine qui produira du matériel de guerre.
Je rappelle aux jeunes hommes nous avons besoin de soldats. Et aux fermiers que nous avons besoin d'ouvriers de la constructions

Un moment un homme m'interpelle
"vous parlez de votre matériel de guerre mais qu'est-ce que ça nous rapporte à nous"
  • Des emplois, de l'argent car vous pourrez mieux écouler votre production de blé. Vous savez tous que vos greniers sont remplis de blé qui pourrit alors que toute la nation en a urgemment besoin. Mais surtout, je vous promets que votre sacrifice ne sera pas vain, car je vous promet pour bientôt la paix.
L'esplanade s'embrasse des hurlements de victoires et après avoir salué ,je  quitte la scène

Chapitre 5


Les voilà !
Nous sommes au jour 47 et des dizaines de camions arrivent sur la route venant de Fort Kolmakov. Le bois tant attendu est là. Par encore les 10.000 tonnes promisent mais déjà une bonne partie.

La matinée se termine, je suis là en bras de chemise au milieu de mes commandos du travail de choc en train d'observer les premiers camions se parquer.

Autour de moi O'Hara déborde d'activité. C'est lui qui a montré une grande motivation à constituer les équipes. Il est allé chercher les meilleurs travailleurs de la province. Il a réunis les équipes une par une. On a un équipe de 500 travailleurs fantastiques pour construire ce port.

Nous commençons par le repas de l'amitié. Un groupe de femme d'Alaska a tissé des banderoles avec de grand slogans "vive nos travailleurs", "Nous vaincrons l'Allemagne", vive l'alliance Nations unies latino américaine et  Namibie Germanique"

Les routiers nous explique venir de  Nouvel-Arkhangelsek, la province de Namibie Germanique qui produit le plus de bois. Un deuxième chargement arrivera de l'île de Kodiak un peu plus tard par bateau

Topicol traine toujours dans les parages. Il n'a aucune tâche mais passé son temps sur le chantier, je l'envoie inspecter les chargements faute de mieux.
Les hommes se mettent à la tâche de décharger les troncs et de les conduire à la scierie construite sur le chantier.

Soudain c'est le drame, un tronc d'arbre est tombé sur un des menuisiers. Il a la jambe écrasée.
O'Hara hurle. Met les hommes  au travail pour dégager le pauvre bourg. J'appelle Topicol.
  • Venez, on a besoin d'un médecin.
  • Il fait mine de s'éloigner
  • Topicol !
Je cours jusqu'à lui et l'attrape par le bras
  • Venez !
Il dégage son bras.
  • Je n'ai pas mes affaires, je ne peux rien pour lui.
  • Quoi ? Ça suffit Topicol allez y
  • De mauvaise humeur et poussé par moi, il se rapproche du pauvre malheureux qui gît sur le sol.
  • Bon mettez dans un camion et amenez le à l'hôpital de New Alexandrovsk.

L'un des ouvriers lui dit "il pisse le sang, on lui ferait pas un garrot ?"
  • Ah oui, c'est vrai.
Maladroitement, il prend une corde, sert la jambe du malheureux qui se met à hurler.
  • Euh désolé. Puis rajoute avec empathie, je vais vous accompagner à l'hôpital.

Le camion part rapidement en emportant son précieux chargement. Sur le chantier, plus personne n'a la tête de travailler. Je lève le camp pour la journée. Plus rien de bon ne sortira du chantier ce soir avant l'arrivée de l'équipe de nuit.

Chapitre 6


Le lendemain j'ai convoqué Topicol dans mon bureau. Je l'attends de pieds ferme. Soudain ma secrétaire Laeticia toque a la porte.
  • Il est la monsieur le gouverneur
Topicol rentre calmement comme a son habitude avec son regard fuyant.
  • Topicol ! Vous rendez-vous compte que cet ouvrier est mort. Le médecin-chef que l'hôpital m'a garanti on aurait pu le sauver si des points de suture avait été effectué directement sur le chantier.
  • C'est dommage que le chantier n'ai pas eu d'infirmerie.
  • Vous savez très bien qu'on peut pas dégarnir l'hôpital, la majorité des médecins sont au front. La bataille sur Nikolskoe faisait rage hier.
  • Oui oui. Enfin c'est une petite escarmouche. Mais en quoi tout cela me concerne ?
  • Je ne sais pas ce que vous êtes venu faire à New Alexandrovsk mais je vous promets que je vous renvoie à Vancouver par le premier bateau.

Il se tait regarde sa montre et puis me dit
N'est il pas l'heure pour vous de consulter les télégramme du matin. Je pense que vous avez reçu un message du gouvernement me concernant.

J'appelle Laetitia et lui demande de me livrer mes télégrammes.
En effet un pli du ministère de l'Intérieur classé confidentiel se trouve dans la pile.
Je l’ouvre et lit une phrase lapidaire
"Interdiction de déplacer Topicol. Il garde une liberté de mouvement totale"
Signé Talmikean


Je me retrouve vers Topicol qui me montre pour la première fois un sourire narquois.
  • Mais qui êtes vous donc?
  • Je suis un soldat comme vous. Un homme qui a décidé de vouer sa vie à un projet plus importante que sa petite personne, à sa patrie. Et qui comme vous, participe au combat contre l'Allemagne.
  • Je ne comprend pas où vous battez vous ?
  • Sur le terrain de l'information avec autant de force que vous sur le front de l'économie.
  • Vous êtes un espion !
  • En tout cas, on voit qu'on vous a choisi pour votre courage mais pas pour votre capacité de déduction.
  • Que voulez vous dire?
  • Écoutez! Vous n'espériez quand même pas qu'on allait envoyer un jeune capitaine sans aucune expérience de commandement dans l'une des provinces les plus sensibles du pays sans un minimum de contrôle ? La situation de notre pays est assez dramatique, nous avons assez perdu de troupes comme cela pour qu'en plus vous preniez le risque de faire échouer la mission. Je devais évaluer votre mission qui quotidien.
  • ...
  • De tout façon, à cause de cet accident où je n'ai pas pu intervenir correctement  à grillé ma couverture, je vais vous laisser.


Il se lève, prend son manteau
  • Capitaine ! Vous faites du bon travail. Je suis sur que vous arriverez à tenir les délais. Oubliez ce que vous savez sur moi. Nous nous reverrons peut être après la guerre.

Une fois partit, je me dis à moi même.
  • Salaud des SSNG ( Services Secrets de Namibie Germanique). C'est donc vrai ce qu'on dit. Toujours à bosser dans votre dos. Un état dans l'état. Ils ne rendent de compte qu'à Antmdh Kabila Kabange à ce qu'on dit.
Puis appelant sa secrétaire
  • Laetitia, souhaitez vous que nous mangions ensemble ce midi.
  • Avec plaisir M. Le gouverneur. M. Topicol sera t il avec nous ?
  • Pas cette fois je le crains, "et sans doute pas avant un long moment"  dis je à moi-même

Chapitre 7

Boum
Un feu d'artifice explose en l'air.
En ce jour 48, au soir, toute la ville de New Alexandrovsk fait la fête.
La nouvelle est tombée en début de matinée. L'armée de Namibie Germanique contrôle toutes les îles du Nord du Pacifique et occupe maintenant une position stratégique. La chute de Milkovo, la dernière île avant la Sibérie, qui est assiégée par nos troupes va finir de consolider notre position.

J'ai appris la nouvelle en rentrant du chantier du port après avoir relevé l'équipe du matin. J'ai décidé d'annoncer la nouvelle dans toute la ville sur des affiches et d'organiser une grande fête au palais.

"Notre nation était faible, perdue sur les routes de l'Atlantique, pourchassée par l'aviation allemande, ne possédant qu'une seule province. Ceux qui ont participé à cette longue marche savent ce que nous avons enduré. Mais nous n'avons jamais perdu la foi. Et avec raison car 10 jours plus tard, nous voilà assez fort pour que notre armée seule occupe une zone stratégique à l'échelle du globe."

Une grande réception est organisé au palais où toute la haute société ( gros fermiers, haut fonctionnaires) est là. Mais après 1h de salutation guindé et hypocrite, je m'eclipse sur la terrasse et voit toute l'animation en ville. De jeunes gens court partout et je vois de nombreux drapeau de la Namibie Germanique.

J'appelle O'Hara
  • Mon capitaine
  • Vous qui savez tout. Des soldats Namibiens Germanique sont bien en train de faire la fête en ville ?
  • Oui gouverneur. Mais rassurez vous, seul les meilleurs éléments, ceux qui n'ont aucune remarque disciplinaires.
  • Parfait, trouvez moi un uniforme de 2e classe de la division, je veux me glisser dans la foule incongnito
  • En soldat ?
  • La couleur de peau ne me permet pas de me faire passer pour un paysan alaskien. A croire qu'il n'ont jamais vu de soleil. Et il y a trop peu de fonctionnaire de couleur dans notre province. En tant que soldat, je me glisserais dans la foule.
  • D'accord, je vous précise une escorte.
  • Laissez tomber. J'ai dis "incongnito"
  • Mais monsieur le gouverneur
  • J'ai survécu à un bateau en flamme descendu part un avion allemand. Je survivrais à une fête en Alaska.
  • Faites attention, les nuits sont froides

15 minutes plus tard, je me glisse par une porte dérobée vers l'esplanade. La nuit et le froid ont vidés la place mais plusieurs café sont ouverts.
Je me dirige vers l'un d'eux. La salle de bondé d'hommes et de femmes assis et debout. Tandis qu'au bout de salle un groupe de country anime de nombreux danseurs.

A peine suis je rentré, qu'une grosse main s'abat sur mon épaule.
  • Y a pas de place pour toi soldat
Je vois un grand gaillard avec un chapeau feutré et un foulard autour du coup me barrer la route.
  • Ouai le marron, retourne dans le noir ça t'ira bien, en rajoute un autre
  • Mais messieurs qu'est ce qui vous prend ?
  • Y'm prend que t'es pas chez-toi ici. On voulait pas vous voir venir et vous nous diriger.
Je sens que la discussion risque de mal se terminer quand soudain j'entends une voie que je connais.
  • Bill laisse le tranquille !dit  une jeune voie féminine. C'est des bons gars. Et puis pensent que c'est eux qui investissent dans notre province. Qui d'autre l'a fait ?
Je reconnais Laetitia m'a secrétaire
  • "Ouai !" Crie un autre " Et puis le gouverneur c'est un sacré bonhomme. Il vient tous les jours sur le chantier et il met la main à la pâte comme pas deux. Et il paraît qu'en plus après le port, il prépare déjà le plan de l'installation d'un train.
La jeune fille s'approche de moi et commence à me parler.
  • Bonjour. Ne vous inquiétez pas. La guerre leur tapé sur les nerfs mais ils ne sont pas méchants.
Elle me regarde intensément, puis surprise
  • M... Monsieur..... Monsieur le gouverneur
  • Chut, dis je
  • Mais, en chuchotant, qu'est ce que vous faites là
  • Je veux m'amuser, quoi c'est interdit ?
  • Venez avec moi.
Tous les deux nous sortons du café et plongeons dans la nuit. Nous commençons à marcher sur l'esplanade à proximité des lampadaires au gaz qui parcourt la place.
  • Vous devriez faire attention! Venir dans un café en tant que noir c'est déjà une chose extraordinaire mais en plus seul, c'est vraiment risqué. Tous ne sont pas des gens aussi bien que Bill.
Nous marchons en silence
  • Juliette, voudriez vous me rendre un service. Je sais que vous êtes une fille bien. Pourriez vous m'aider à rencontrer une femme de la région. Je vais sans doute rester longtemps ici et parfois je me sens seul. Si je peux rendre une femme heureuse.
  • Oh monsieur le gouverneur. Dit elle émues.
  • Bien sûr je compte sur vous pour trouver quelqu'un de bien.
  • M. Le gouverneur.  Auriez-vous le temps pour faire la cour à l'une de ces femmes.
  • Mais c'est-à-dire.
  • Voyons je connais votre agenda. Vous êtes un homme exceptionnel que beaucoup de femmes serait heureuse d'épouser. Mais soyons honnête !  Vous n'avez pas de temps. Vous êtes du matin au soir sur les chantiers. Avec cette guerre, chacune de vos heures de repos se paye en vie humaine.
  • Voyons Juliette vous n'exagère pas un peu ?
  • J'ai bien une autre solution. Mais avant pouvez-vous me ramener chez moi il fait un peu froid.
  • Voyons Juliette, une femme tel que vous est pleine de surprises.
  • Que voulez-vous, la guerre nous oblige à faire des choses extraordinaires

Quelques heures plus tard, Jürgen est réveillé en sursaut par une main qui couvre sa bouche.
Paniqué, il reconnaît la chambre de Laeticia et une masse sombre qui lui dit
  • Restez calme ! Ne criez pas car la voisine dort juste à côté. Ce serait bête qu'elle vous surprenne.
Je le reconnais alors
  • Topicol ! Mais qu'est ce que vous faites là
  • Chut. Venez dans la pièce d'à côté.
Je me glisse hors du lit. Laetitia dort calmement
  • Bon habillez vous, on part !
  • Mais... Pour qui vous prenez vous. Et puis je croyais que vous étiez parti.
  • Je ne suis jamais loin et j'ai bien fait. Allez venez en silence.
  • Mais non. Pourquoi ?
  • On en discutera plus tard, venez ! Dit il de manière insistante
  • Mais non. Pourquoi devrais-je vous suivre dis je en levant la voix.
  • Bon écoute le jeunot. Je vais te le résumer ainsi. Vous savez qui est Laetitia ? C'est la sœur de O'Hara. Si il sait que vous avez défloré sa sœur, vous pouvez être sûr qu'il va devenir un obstacle à la construction du port
  • Vous n'êtes pas sérieux
  • Mais enfin voir vous croyez où ? Il tiens en main nos 500 travailleurs du port et vous, une personne aussi indispensable, vous prenez le risque de le provoquer.
  • Mais sa soeur est consentante.
  • Ça suffit. Vous la demanderez en mariage après la guerre. Là, Il faut que vous paraissiez au camp pour la levé des troupes a 5h sinon il aura un doute.
Je me rends compte alors du risque que je viens de prendre
Je prend mon manteau, fini de me rhabiller et retrouve Topicol sur le pallier.

Une fois en rue, nous marchons quelques pas avant de prendre un voiture un peu plus loin.

  • Je me rends bien compte que vous savez crochetez des serrures mais comment m'avez vous retrouvé.
  • Vous pensez vraiment qu'on va vous laisser quitter le palais déguisé ? Vous étiez suivi en permanence. Vous êtes trop précieux pour qu'on vous perde.

Chapitre 8


  • On est partis à 20.000 et on revient à 60.000. vous imaginez ? Quel victoire !
  • Moi je dis ça sent le piège.
Lorsque je rentre dans la pièce, les deux hommes se taisent. Ils me regardent gêné de parler de la dernière nouvelle qui vient de tomber. Mais comment leur en vouloir. C'est l'espoir d'une nation qui renaît.

La nouvelle était sur toute les unes le lendemain de la fête que j'avais organisé. Je reprend le journal qui traine sur mon bureau depuis quelques jours L'Allemagne  a rendu le cap et autorise les troupes de Namibie germanique à débarquer.
Je journal reste vague sur les raisons, indiquant seulement que c'est le résultat d'intense discussion diplomatique. Le journal ne le mentionne pas mais on a des bruits de couloirs comme quoi la paix serait entrain de se dessiner. Les nations unies latino américaine et l'Allemagne arriverait peut être a un compromis.

Quoi qu'il en soit, la probabilité de retourner sur le continent africain rend fou la plupart de mes subordonnées. Je ne compte plus le nombre de demande d'affectation de soldats dans les troupes expéditionnaires qui partent vers le cap.

Je m'installe à mon bureau et tente de rester concentré. À ce moment-là mon nouveau secrétaire John arrive avec une nouveau télégramme. Sans sans doute une énième plainte qui vient d'un des multiples chantier de la province.
La construction du chemin de fer demande une logistique bien plus complexe que celle du port, port qui est maintenant fonctionnel depuis 2 jours.
En effet la construction d'une voie de chemin de fer demande de faire partir de la capitale plusieurs chantiers ambulant en même temps dans les différentes directions. O'Hara s'occupe de l'un deux et c'est celui qui avance le plus vite. Mais les trois autres traînent.

En ouvrant le télégramme, je tombe de ma chaise. Il vient de Antmdh Kabila Kabange.

De gouvernement central de Namibie germanique situé à Vancouver
A l'ensemble des gouverneurs des provinces

Les négociations entre les nations unies latino-américain et l'Allemagne ont abouti.
Le gouvernement de Namibie germanique suit son alliée les nations unies latino-américain et suivra sa politique pacifique
L'armistice est proclamé en ce jour 52 à 14h33.

Ordre est donné à toute les troupes de cesser le conflit avec les armées allemandes, leur alliés ou des armées neutres et de rester sur leur positions.

Ordre est donné à tous les gouverneurs de province de confirmer la nouvelle de l'armistice a la population et de garantir la sûreté des biens et des personnes dans leur province.


Signé Talmikean
Ministre de l'intérieur de Namibie Germanique

....

Quelques jours plus tard, sur une route isolé d'Alaska, Jürgen se dirige a cheval vers une ferme situé en bordure de l'océan.

Il descend, attache son cheval net toque à la porte.


Une jeune femme vient lui ouvrir.
  • Bonjour Laeticia dit il en tenant son chapeau dans les mains
  • Bonjour gouverneur, je suis ravie de vous voir
  • Merci. Je suis venu vous annoncer la nouvelle
  • Ah oui ? De quoi s'agit-il ?
  • Nous sommes en paix, la guerre est finie.
  • Ah, dit elle déçue. C'est pour cela que vous venez me voir
  • Non je viens aussi pour vous....


Fin






Annexe











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